Au sein des collectivités locales, l’idée que l’utilisation des données permettrait d’améliorer la relation citoyenne tout en optimisant le coût des services fait son chemin. Mais entre l’objectif d’un pilotage rendu efficient par l’exploitation des données et la réalité terrain, le décalage est parfois important…Décryptage.

Nous constatons que par la force de la routine, la méconnaissance des outils disponibles ou parce que le changement représente un investissement technique et organisationnel, de nombreux services fonctionnent sur ce qui est devenu aujourd’hui un mode dégradé, coûteux pour la collectivité et rendant un service peu flexible à l’usager.

A titre d’illustration, au sein de l’une des collectivités avec laquelle nous travaillons, la nouvelle équipe municipale a souhaité refondre l’ensemble de la carte scolaire des écoles de la ville, après avoir fait le constat d’un découpage ancien, peu en prise avec la réalité de fréquentation et parfois basé sur des considérations électoralistes. L’enjeu pour la ville est de rendre un meilleur service aux usagers en leur attribuant une école proche, de favoriser la mixité sociale, de diminuer la charge de travail du service scolaire chargé des réaffectations, nombreuses, à chaque rentrée.  

Mais les imprécisions des bases patrimoniales, leur ancienneté, leurs décalages avec les bases de l’Education nationale complexifie aujourd’hui la refonte de la carte scolaire. Car comment bien prévoir les affectations des enfants si le nombre de places dans chaque école n’est pas fiable ?

Revoir les locaux, école par école, fiabiliser les bases patrimoniales, pointer les incohérences avec les autres bases de données, vérifier avec les directeurs d’établissement les locaux disponibles, permet dans un premier temps de revoir les capacités des écoles, d’harmoniser les conditions d’accueil (une salle des professeurs dans chaque école par exemple), puis, dans un second temps de reprendre la carte scolaire.

Certaines collectivités sont ainsi contraintes aujourd’hui de s’appuyer sur des bases de données incomplètes et peu outillées pour construire leur politique publique, avec des risques importants en matière de fiabilité pour la prise de décision. La bonne gestion de la donnée permettra donc à la fois de mieux répondre aux objectifs des politiques, tout en améliorant le service rendu aux citoyens.

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