La ville de Vantaa, en Finlande, développe une plateforme d’apprentissage, d’éducation et de bien-être pour la population à l’échelle nationale. Dans cet article publié dans le magazine Ratkaisu*, découvrez comment le projet DigiOne accélère la transformation numérique de l’éducation de la petite enfance.

DigiOne a pour objectif de regrouper toutes les activités en ligne du secteur de l’enseignement sur une seule plateforme numérique. Il s’agit notamment des données, des systèmes et des services utilisés par les enseignants, les élèves et étudiants, les directeurs, les tuteurs et les administrations.

« L’objectif n’est pas réaliser ce projet uniquement pour la ville Vantaa. Nous mettons au point une plateforme à laquelle d’autres villes et municipalités peuvent adhérer. Nous consoliderons un écosystème d’utilisateurs, de créateurs de contenu et de fournisseurs de services sur la plateforme », a expliqué Ilkka Kalo, directeur de la formation de base à Vantaa, qui dirige le projet. « Nous allons créer un système pour les écoles polyvalentes et les écoles secondaires de niveau supérieur, qui pourra ensuite être étendu aux établissements professionnels et d’enseignement libre ainsi qu’aux centres d’éducation de la petite enfance », a-t-il ajouté.

Business Finland a fourni le plus important financement public pour l’innovation jamais accordé, soit 5,4 millions d’euros, étalé sur une période record de quatre ans, au lieu du calendrier habituel d’un à deux ans. La ville de Vantaa investit une somme équivalente. « Nous avons beaucoup de pain sur la planche et la tâche ne sera pas facile. Ce projet ne sera pas terminé dans quatre ans. Il s’agit plutôt d’un processus continu », a déclaré M. Kalo.

Ilkka Kalo

Ilkka Kalo, directeur de la formation de base à Vantaa, attend la mise en œuvre du système de gestion intégré VESA.

Programme d’activités de base

Voici comment le système pourrait fonctionner. L’enseignant aurait accès aux objectifs établis pour ses élèves sur eBasics, un service qui regroupe les programmes en ligne, les diplômes et les formations de base en un seul endroit à l’échelle nationale. Cette plateforme permettrait à l’enseignant de planifier des activités d’apprentissage en assignant des travaux divers à ses élèves de manière de personnalisée.

En classe, par exemple, il pourrait aider individuellement les élèves qui auront des difficultés à faire des exercices mathématiques sur leur tablette. L’évaluation des travaux s’effectuerait en continu de manière encourageante et proactive, et les résultats seraient regroupés en un seul endroit plutôt que dans de nombreux cahiers que l’élève trimballerait au fond de son sac.

Les étudiants disposeraient de leur propre affichage dans le système. Leurs travaux seraient donnés de façon adaptative, c’est-à-dire qu’ils deviendraient progressivement plus difficiles, comme pour les jeux. Les élèves pourraient devoir résoudre davantage de problèmes ou pourraient bénéficier de plus de supervision, au besoin. Une fois prêts, ils auraient la possibilité de comparer leurs résultats à la note moyenne.

L’affichage dont disposerait un tuteur dans le système dépendrait de l’âge de l’élève : plus celui-ci serait jeune, plus de renseignements le tuteur pourrait voir.

Au niveau de l’administration, les directeurs pourraient suivre le déroulement des cours classe par classe. Si l’un des groupes travaille vraiment bien, on pourrait utiliser cette information pour planifier les cours des autres classes. Les administrations scolaires auraient accès à un affichage de chaque école. La transformation numérique offre également la possibilité de mesurer et de faire le suivi du bien-être du personnel et des étudiants.

D’autres villes s’y intéressent

Le projet DigiOne est mis en œuvre de façon modulaire. Actuellement, il est en phase de spécification. « Le premier jalon sera dans un an, lorsque nous pourrons mettre à l’essai la plateforme. Dans quelques années, nous devrions déjà disposer de quelques produits finis et, en 2023, la majorité d’entre eux devraient être prêts. »

Selon M. Kalo, les plus grands défis à relever sont liés à la protection des données et au caractère novateur du projet. La protection des données et les changements connexes apportés aux politiques et aux lois locales exigent du travail. « Le Règlement général sur la protection des données et les questions relatives à la propriété, l’utilisation et l’anonymisation des données doivent être clarifiés. Des règles sur l’enseignement technologique s’avèrent nécessaires, et c’est pourquoi nous espérons que le gouvernement prendra également part au projet. »

D’après M. Kalo, d’autres villes ont manifesté beaucoup d’intérêt et des discussions sont en cours. « Il est plus logique de travailler en concertation que chacun pour soi. Toutefois, prendre des décisions sur ces questions est loin d’être simple pour les villes et les municipalités. »

Parmi tous ces discours sur la transformation numérique, M. Kalo nous rappelle que tout ne sera pas numérisé. « Les étudiants recevront également des livres. Les outils numériques ne sont qu’une composante de l’apprentissage. Dans les années à venir, les élèves continueront à préparer des crêpes et à faire des acrobaties à l’aide de leurs mains. »

La CGI accélère la transformation numérique de l’éducation de la petite enfance

CGI fournira à la ville de Vantaa le système de gestion intégré VESA, destiné à l’éducation de la petite enfance. Ce système automatise les flux de travaux manuels et améliore l’échange de renseignements entre les centres d’éducation de la petite enfance et leurs clients.

Il sera déployé en différentes phases au cours de l’année 2020. Service en nuage modulaire et sécurisé, VESA peut être adapté pour répondre aux différents besoins particuliers des municipalités.

« Nous adopterons bientôt VESA à Vantaa, et nous comptons l’utiliser, ainsi que les versions ultérieures du système, dans le cadre du projet DigiOne. Nous nous réjouissons du prochain déploiement du système », a déclaré Ilkka Kalo, directeur de la formation de base à Vantaa.

*Le magazine Ratkaisu est publié plusieurs fois par année par CGI en Finlande.