Les institutions financières doivent relever des défis de plus en plus grands pour se conformer aux exigences croissantes des lois en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le nombre de listes de surveillance et d’activités frappées de sanctions dans le monde ne cesse d’augmenter, tout comme la pression qu’on exerce sur les organisations pour qu’elles intègrent les processus de dépistage dans toute l’entreprise. Parallèlement, les données sur les listes de surveillance peuvent changer quotidiennement, ce qui complique encore les efforts déployés pour se tenir à jour et procéder à un dépistage efficace. Les institutions financières sont donc prises au piège entre, d’une part, l’obligation d’empêcher les transactions illégales et, d’autre part, les coûts croissants de la conformité. Chaque nouvelle exigence relative aux listes de surveillance augmente le fardeau de la conformité, tout en ayant le potentiel de ralentir les transactions et le service à la clientèle. Aucune de ces deux conséquences n’est bonne pour le bénéfice net.

Les institutions financières peuvent relever ces défis avec succès en adoptant une approche de conformité en matière de sanctions qui intègre leurs ressources humaines, leurs processus et leurs technologies dans un programme axé sur l’apprentissage et l’amélioration en continu. Au chapitre de la technologie, par exemple, le logiciel de filtrage des listes de surveillance doit avoir une capacité d’autoapprentissage qui permet de réduire systématiquement le nombre d’alertes constituant de « faux positifs ». Par ailleurs, les personnes qui effectuent les évaluations et qui prennent les décisions d’approbation doivent disposer de renseignements complets et clairs sur chaque alerte. Elles doivent également avoir accès à un flux de travaux qui leur permet de communiquer avec d’autres membres de l’organisation pour obtenir des conseils et du soutien. Ces processus contrôlés et vérifiés favoriseront la collaboration entre les divers services pour faciliter une prise de décision rapide et efficace. La mise à l’épreuve régulière des technologies, des processus, des employés et des capacités garantira également l’amélioration continue.

L’augmentation des amendes et des pénalités en cas de non-conformité et l’atteinte à la réputation qui en découle présentent des risques importants pour les institutions financières, mais il en va de même pour les coûts croissants de la conformité. Un programme intégré doit également comprendre des mesures de contrôle rigoureuses et rentables qui répondent aux exigences des organismes de réglementation et des clients.