Coup de tonnerre : SAP a officiellement annoncé la fin de la maintenance et de la mise à jour de ses anciennes versions ERP en 2027.
Pour les entreprises, le choix est simple : rester sur la version on premise et faire fi du support SAP ou au contraire migrer vers le cloud, en tirant pleinement parti des bénéfices avancés. Encore faut-il franchir la délicate épreuve de la transition. Willy NGUYEN VAN HOI, Directeur spécialiste du Cloud chez CGI, livre 10 précieux conseils pour réussir sa migration.
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Qualifier précisément les usages des métiers
Plus que jamais, l’identification des usages est primordiale en démarrage de projet. Il faut questionner encore et encore les métiers. Cette démarche permettra non seulement de cibler la valeur d’usage, mais aussi de la scorer et d’aligner ensuite l’agenda de déploiement des différents modules.
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Intégrer les utilisateurs dès le démarrage du projet
Objectif : anticiper et faciliter la délicate phase de la recette utilisateur. Pour cela, il convient d’intégrer les utilisateurs au plus tôt, afin de comprendre leur mode d’utilisation des différents modules, et de les associer au projet pour mieux emporter leur adhésion.
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Désigner un sponsor issu des métiers
Une telle migration est un projet stratégique pour l’entreprise, du fait même de la nature des données en jeu - données métiers, financières, RH, etc. Sans compter bien sûr l’impact sur la plupart des services et des utilisateurs au sein de l’organisation. Dans ce contexte, la désignation d’un sponsor issu des métiers, actif et appartenant au Comex, est un atout de taille.
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Qualifier avec soin les data à intégrer dans les systèmes SAP, afin de répondre aux enjeux de souveraineté des données
Le choix des données est lié principalement aux modules SAP concernés. Par exemple, le module RH contient des données personnelles usuelles. Mais en fonction du métier de l’organisation, il peut y avoir aussi des données médicales ou encore des données financières. On tombe alors sous le coup de réglementations qui sont propres à chaque zone géographique, telles que le RGPD.
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Choisir un hébergeur spécifiquement qualifié pour accueillir les données de l’écosystème SAP
En corollaire, selon la nature des données, l’hébergeur choisi devra respecter les normes en vigueur. Il existe pour cela une qualification à respecter. Voire, par exemple s’agissant des données de santé, des exigences particulières en matière de souveraineté pure et dure.
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Sécuriser son projet en s’appuyant sur un intégrateur expérimenté dans le Move to cloud SAP
Il s’agit de projets complexes, alliant métier et technologie et qui impliquent souvent une transformation profonde du modèle organisationnel. Pour sécuriser au mieux la démarche, le choix d’un intégrateur expérimenté est crucial : il saura circonscrire le périmètre de la migration et déjouer les pièges de cette transition.
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S’entourer de partenaires qui respectent vos critères ESG
Afin de préserver l’avenir et le respect des normes environnementales et ESG, dictées par la réglementation et votre organisation, l’ensemble des partenaires choisis, et les technologies associées devront être examinées à la loupe sur ces aspects, en privilégiant une vision à long terme.
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Fixer un planning réaliste… et accepter de prendre le temps
Compte tenu des actifs en jeu, réaliser une migration SAP en 18 mois est déjà un challenge. Il convient donc de définir un planning de migration ambitieux mais réaliste. 2027, c'est presque demain ! Pour tenir les délais, vous devriez déjà être dans la phase de cadrage du projet.
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Rester pragmatique : miser sur des POC pour lever les écueils
De nombreux projets, trop ambitieux, voient leur planning déraper, ou sont tout simplement annulés, après quelques millions d'euros dépensés en vain. La bonne stratégie est de commencer par un POC, qui permet d’identifier certains écueils puis de choisir le premier module à migrer, et définir le séquencement des autres.
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Accompagner le changement organisationnel des métiers et l’évolution des compétences de la DSI
Coté métier, bien sûr, il faut prévoir d’opérer une gestion du changement, et un accompagnement des utilisateurs.
De même, lors du passage vers le cloud, les activités de la DSI se transforment, ce qui nécessite un reskilling des équipes, à anticiper durant le projet, avec l’aide de l‘intégrateur choisi.