Les technologies mobiles sont incontournables dans nos vies, et ce, tant à la maison qu’au travail. En entreprise, ces technologies sont en pleine évolution, précipitées par les nouvelles exigences des utilisateurs, les avancements technologiques et la nécessité de demeurer performant dans un marché mondial hautement concurrentiel. Les technologies mobiles sont un catalyseur de productivité très puissant, offrant aux entreprises et aux gouvernements plusieurs occasions d’améliorer leur efficacité et de réduire leurs coûts opérationnels. Lorsque celles-ci sont appliquées à divers domaines d’inspection (chantiers de construction, évaluation foncière, évaluation après sinistre, établissements alimentaires, environnement, etc.) où la productivité des inspecteurs sur le terrain constitue un facteur clé de réussite, les possibilités de profiter des avantages de la mobilité sont nombreuses et exceptionnellement intéressantes. On parlera alors « d’inspection mobile ».

L’inspection mobile permet aux inspecteurs, ou tout individu appelé à exercer ses tâches à l’extérieur du cadre établi, d’utiliser des appareils mobiles dans le cadre de leur travail sur le terrain afin de recueillir, saisir et consulter les données d’inspection sur la route. En inspection mobile, les applications doivent être fonctionnelles non seulement en mode connecté, mais aussi en mode non connecté afin de soutenir les emplacements à accès réseau limité. Ces applications permettent la synchronisation des données nécessaires au travail de l’inspecteur tout en offrant des fonctions de planification et de répartition visant à optimiser leur travail sur la route. L’ensemble des fonctionnalités de l’inspecteur mobile vise à éliminer la double saisie et la bureaucratie ainsi qu’à réduire le risque d’erreur tout en augmentant l’efficacité et l’autonomie des inspecteurs. Des fonctions mobiles connexes comme la prise de photos, l’utilisation des fonctions géospatiales, la reconnaissance vocale pour réduire la saisie de texte et les possibilités d’interfaces riches permettent d’offrir aux inspecteurs des applications mobiles à grande valeur ajoutée répondant aux exigences des utilisateurs les plus élevées.

L’inspection mobile s’applique à plusieurs secteurs économiques de la région de Québec et de ses environs. Par exemple, un inspecteur en santé et sécurité au travail pourrait renforcer le respect de la réglementation sur les lieux de travail des travailleurs québécois grâce à une réduction des formalités administratives, une qualité accrue de l’information recueillie et une diminution des pertes de données. Un inspecteur en santé publique pourrait, quant à lui, utiliser cette technologie lors de ses inspections d’établissements alimentaires et être en mesure de visiter un plus grand nombre de clients grâce à une productivité accrue par l’élimination de la double saisie et l’accès à l’ensemble de ses dossiers clients sur la route. Dans le secteur de la construction, les inspecteurs de chantiers pourraient optimiser leurs inspections en ayant accès, en quelques clics seulement, à l’ensemble des normes à respecter ainsi qu'à l’ensemble de leurs dossiers clients. Enfin, dans le domaine de l’assurance, un inspecteur en sinistre bénéficierait de l’inspection mobile lors de ses inspections en étant habileté à créer directement un nouveau dossier de réclamation sur les lieux d’un sinistre et à saisir l’ensemble des données nécessaires, y compris des photos et de l’information de géolocalisation.

Bien que croissante, l’utilisation de l’inspection mobile n’est pas encore très répandue au sein du marché. Les contraintes de sécurité et l’impact sur les systèmes existants sont les principaux freins à l’adoption de telles technologies. Malgré ces difficultés, l’utilisation de la mobilité en inspection devrait croître au cours des prochaines années. Les entreprises devraient considérer l’adoption de telles technologies pour stimuler leur croissance et demeurer concurrentielles tandis que les gouvernements pourraient ainsi optimiser leurs processus et réduire leurs coûts.

Par Jean-Philippe Guillot et Michael Bourgoin