Le premier Observatoire de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et du numérique responsable, mené par IDC auprès de 215 entreprises et administrations françaises de plus de 500 personnes, montre que ces sujets figurent désormais en bonne place dans les agendas des organisations. Seules 4% d’entre elles indiquent qu’il ne s’agit pas là d’une priorité. Dans environ six organisations sur dix, un responsable du sujet a même été nommé, ou bien la responsabilité a été confiée à un décideur ayant déjà d’autres portefeuilles. De même, 77% des entreprises et administrations françaises évaluent déjà, via les appels d’offres, le respect de critères RSE par leurs fournisseurs.

Pour autant, le déploiement de ces stratégies dans les pratiques et processus métiers reste perfectible. Peu nombreuses sont les entreprises qui ont assujetti une part du variable de leurs dirigeants et encore plus de leurs salariés sur des objectifs RSE. Et seul un quart d’entre elles possède un budget dédié aux actions RSE.

Malgré ces freins, la plupart des organisations françaises ont lancé de premières initiatives. Plus de 85% d’entre elles ont ainsi mis en place un suivi de leur consommation énergétique et elles sont 80% à s’être engagées dans la réduction de leurs déchets. En matière d’innovation sociale, les actions en faveur du bien-être au travail, de l’intégration des personnes en
situation de handicap et de la parité homme/femme touchent également une large majorité des entreprises et administrations.

Surtout, les décideurs semblent enclins à aller plus loin, en particulier sur le contrôle des impacts environnementaux. Notamment via une amélioration du suivi des émissions carbone et l’évaluation régulière des actions RSE. Pour y parvenir, les répondants misent largement sur la technologie, qu’ils associent clairement au succès de la plupart des axes de leur politique environnementale, tout en reconnaissant qu’ils ont besoin d’être accompagnés dans le choix des solutions appropriées. Et ce, même si les décideurs IT ont une vision claire des technologies les plus efficaces en la matière. Ils plébiscitent les outils de travail hybride - qui ont un impact direct sur les déplacements – ainsi que le Big Data, les applications analytiques et l’IoT, ensemble de technologies permettant de mesurer l’impact d’une activité, donc de l’optimiser.

Les DSI sont également confrontés au poids croissant des activités numériques dans l’empreinte environnementale globale des organisations. Face à cet enjeu, ils misent en priorité sur l’allongement de la durée de vie du parc matériel et sur le recours au matériel reconditionné. Des solutions efficaces à condition d’emporter l’adhésion des utilisateurs. Les entretiens menés par IDC soulignent, en effet, l’importance de la sensibilisation de ces derniers, mais aussi le levier puissant consistant à associer économies budgétaires et réduction de l’empreinte environnementale, surtout dans un contexte d’absence de budget dédié au numérique responsable.