• Raconte-nous ton parcours.

J’ai toujours été intéressée par l’informatique, j’ai donc orienté mes études dans ce domaine. Mon BTS Informatique de Gestion en poche, j’ai commencé à travailler tout d’abord dans l’éducation nationale pour développer des applications de gestion pour les établissements scolaires, pendant 4 ans. J’ai ensuite fait le choix de partir dans le privé en choisissant Unilog, dans la ville de Toulouse en 1998. Les valeurs de la société et les moyens mis à disposition des employés pour grandir dans leur métier m’ont convaincue.

Mon profil était assez atypique dans la société parce que j’étais la première femme non diplômée d’école d’ingénieur. J’ai été recrutée en tant qu’analyste programmeur pour anticiper les bugs de l’an 2000. J’ai eu la chance de grandir avec des personnes bienveillantes qui m’ont donné l’opportunité de monter en compétences. J’ai pu ensuite encadrer petit à petit des équipes opérationnelles. Intéressée par les sujets RH, et ayant de l’appétence pour ce domaine, la société m’a donnée la chance de m’impliquer sur des sujets transverses, en parallèle de mes missions chez les clients. J’ai toujours pu entreprendre des chantiers qui m’inspiraient depuis le début de ma carrière.

J’ai ensuite décidé de demander une mobilité vers le Luxembourg en 2016 en tant que directrice conseil services afin de rejoindre l’équipe (formidable !) des Institutions Européennes.

  • Pourquoi le Luxembourg finalement ?

J’avais besoin de voir autre chose, de relever un nouveau challenge et de vivre une nouvelle aventure professionnelle et familiale.

Puis ensuite c’était beaucoup une question de ressenti. Lors de ma rencontre avec les équipes au Luxembourg, l’agence à taille humaine et l’esprit d’équipe m’ont vraiment impressionnée.

J’ai eu envie de faire partie de cette équipe. Et clairement, mes collègues mettent un peu de « paillettes dans ma vie » J : chaque personne m’apporte quelque chose de différent et surtout ils me soutiennent. C’est grâce à eux que je réponds à cette interview aujourd’hui.

En plus, le fait de changer de pays fait grandir énormément. J’ai l’impression d’avoir réveillé mes neurones et appris un nouveau métier. C’est hyper stimulant !

  • Selon toi, le fait d’être une femme a-t-il influencé ce parcours ?

Oui, clairement. Dans le secteur du numérique déjà, la femme ne fait pas partie de la grande majorité. Pendant très longtemps, j’ai cru qu’il fallait produire plus d’efforts parce que j’étais une femme. J’avais besoin de prouver ma légitimité. Avec la maturité ensuite, on s’en affranchi. On connait les stéréotypes sur les femmes, qui sont plus ou moins perçus dans les sociétés. Chez CGI, l’engagement pour l’égalité professionnelle est inscrit dans la stratégie de l’entreprise depuis plusieurs années et portée par deux accords relatifs à l’égalité professionnelle depuis plusieurs années.

  • Quel super pouvoir utiliserais-tu pour améliorer les droits des femmes ?

Je supprimerais toutes les notions de quotas au niveau de la parité homme/femme. Aujourd’hui, nous raisonnons en nombre au détriment des compétences. Je pense que cela dessert la femme, qui se demande finalement si elle a été réellement promue ou si elle est à cette place simplement pour une histoire de parité versus pour ses réelles compétences.

J’aimerais que l’on assimile le fait que la carrière n’est pas uniquement une affaire d’homme.

  • De quoi es-tu particulièrement fière ?

Je peux dire que je suis fière des actions déjà menées en faveur du handicap en France et au Luxembourg. Aujourd’hui, nous accompagnons les collaborateurs dans leur situation individuelle. Je rêve à ce que chacun puisse disposer d’un environnement de travail adapté à sa singularité.

CGI m’a donné l’opportunité d’entreprendre sur ce à quoi j’aspirais. La liberté de choix me permet de dire aujourd’hui que je suis fière de contribuer à ce collectif.