Gabrielle Venayre

Gabrielle Venayre

Directrice en charge des offres Low Code No Code au sein du Centre d’Innovation Digitale - CGI

Guillaume Debraize

Guillaume Debraize

Responsable Digital Workplace – CGI Business Consulting

Younes Ikaoui

Younes Ikaoui

Consultant Digital Workplace - CGI Business Consulting

Le Digital Workplace évolue continuellement, favorisé par la crise du Covid-19, la transition climatique, la collaboration hybride, et la recherche constante de productivité. Nous observons en particulier un réel engouement pour le phénomène du Low/No-Code.

Sa promesse ? Donner aux collaborateurs la possibilité de participer à la création de valeur et développer les outils qui répondent précisément à leurs besoins. Mais quel impact pour les Directions des Systèmes d’Information (DSI) ?

Low/No-Code : la révolution du « développement » ?

A bien des égards, ce sujet peut faire rêver les entreprises. Développer une application métier, à fort ROI, devient à la portée de toute personne ayant une appétence technologique. De nombreux éditeurs proposent des outils Low-Code (Microsoft PowerPlatform, Google Appsheet, Mendix, Outsystems, etc.) ou font évoluer leur offre pour en intégrer (ServiceNow, Salesforce, etc.). Mais dans les faits, une réelle définition de stratégie s’impose pour en tirer tous les bénéfices. Nos expériences montrent que la DSI reste et doit rester partie prenante dans l’utilisation de ces technologies puis porter la stratégie d’exploitation du service.

Développement

Les métiers connaissent parfaitement leurs processus et sont donc légitimement aux manettes du développement en Low/No-Code d’une nouvelle application. Cependant, la DSI doit rester présente pour garantir la qualité de ce qui est produit, et s’assurer du respect des principes de base : accès aux données, droits d’accès aux ressources de l’entreprise et risques cyber. Seule la DSI aura ensuite la capacité à déployer l’application à l’échelle et à en assurer la maîtrise.

Support

Une fois les applications créées et déployées, leurs utilisateurs se tourneront vers le support informatique au premier vacillement ou indisponibilité du service. Le Support doit alors être informé et connaître les modes de fonctionnement des applications afin de traiter les incidents. Au fil du temps, le risque est de voir les applications se multiplier, avec pour conséquence un accroissement du volume d’incidents et des besoins de support, et au final une baisse du niveau de service.

Patrimoine applicatif

Chaque DSI a besoin de connaître son patrimoine applicatif et de garder un œil sur les potentielles nouvelles applications issues du Low/No-Code. Ceci afin de maîtriser les attributions de licences et les nombreuses dépendances entre les bases de données et plateformes de développement. Il s’agit également d’éviter le doublonnage et la duplication des solutions dans des entités différentes ayant des besoins identiques.

Déployer le Low/No-Code : deux trajectoires se dessinent

  1. Un service disponible pour tous les métiers

Les collaborateurs ont désormais entre leurs mains les moyens de développer eux-mêmes leurs applications et d’automatiser les tâches qu’ils jugeront répétitives. Cette première approche nécessite la mise en place d’une gouvernance forte.

Pour cela, nous mettons en place des communautés de Citizen Developers, des Digital natives qui développeront eux-mêmes des applications. Ils poussent alors au maximum l’utilisation du No-Code avant de s’en remettre de nouveau à la DSI lorsque la complexité devient trop importante. A titre d’exemple, nous accompagnons un acteur mondial de l’aéronautique dans cette voie. Les équipes peuvent accéder à l’assistance technique et méthodologique de la DSI via les départements Low-Code et sa communauté Citizen articulée autour de 3 piliers : pérennité (bonnes pratiques, formation, accompagnement), scalabilité (idées et modules réplicables à d’autres entités), et sécurité (accès sécurisé au SI et à la Data)

  1. La factory Low/No-Code 

Dans cette seconde stratégie, le Low/No-Code est vu comme un outil supplémentaire des développeurs "historiques". La DSI créée alors une cellule dédiée à ce type de développement avec une gouvernance propre. Un processus de qualification est mis en place pour traiter les demandes provenant des métiers. Un besoin simple, dont les données sont accessibles dans l’écosystème Cloud de l’entreprise sera par exemple éligible et adressé par le biais d’un développement Low-Code dont le time-to-market est plus intéressant. La DSI pourra alors concentrer ses efforts sur des projets de développement plus conséquents. Dans le cadre d’un programme de modernisation IT, notre client – groupe mondial d’électronique – a mis sur pied sa Factory et redéveloppé 4 fois plus rapidement et 2 fois moins cher ses applications de criticité moyenne.

Les deux trajectoires ne sont pour autant pas incompatibles, et un équilibre peut être trouvé pour associer Factory applicative et Citizen Developers dans une gouvernance commune, et ainsi renforcer la capacité de développement.

La complexité à trouver des ressources techniques hautement qualifiées et la multiplication des demandes immédiates des métiers pousseront sans aucun doute les entreprises à généraliser ces solutions innovantes. Restera alors à définir précisément leur stratégie pour exploiter à plein la puissance du Low/No-Code.

A PROPOS DES EXPERTS

Gabrielle Venayre

Gabrielle Venayre

Directrice en charge des offres Low Code No Code au sein du Centre d’Innovation Digitale - CGI

Gabrielle Venayre est Directrice en charge des offres Low Code No Code au sein du Centre d’Innovation Digitale de CGI.

Guillaume Debraize

Guillaume Debraize

Responsable Digital Workplace – CGI Business Consulting

Guillaume Debraize est responsable au sein de l’équipe dédiée à la transformation digitale des entreprises chez CGI Business Consulting

Younes Ikaoui

Younes Ikaoui

Consultant Digital Workplace - CGI Business Consulting

Younes est consultant en transformation digitale chez CGI Business Consulting.